Histoire de la Croix Miraculeuse

 

 

 

 

 1606 : Saint François de Sales, Evêque de Genève et d’Annecy prêche le Carême au Sénat de Savoie dans l’église des Dominicains à Chambéry. Devant lui, en face de la chaire, sur le jubé se trouve un très grand Christ en bois peint «un gros Christ à la barbe dorée» Le Vendredi Saint ce Christ projette des rayons lumineux sur François de Sales. Toutes les personnes présentes en sont témoins.
1662 : Les Dominicains  restaurent leur église. Ils remplacent le Grand Christ par un autre en albâtre et donnent le Christ au sculpteur qui a refait leur Eglise.

 

 

1624 : La Visitation est fondée à Chambéry par Sainte Jeanne de Chantal. En 1672  les Visitandines désirent acquérir le Grand Christ. Elles l’achètent au sculpteur, qui leur fait un papier de vente qu’elles collent à l’intérieur du livre du Couvent. Il est dit  «un gros Christ peint à la barbe dorée».

 1789 : C’est la révolution. Le 8 juin 1793, les Visitandines sont chassées et tout ce qui leur appartient est vendu à vil prix. Le Grand Christ est répertorié sous le n°139 et après avoir démonté les bras et essayé de le casser à coups de hache, on n’y parvient qu’à moitié. Il est jeté dans un galetas derrière les fagots comme bois à brûler. La grand-mère d’une religieuse recueille secrètement les morceaux un à un et les cache dans sa maison.

A la restauration,  les Visitandines n’étant plus à Chambéry, elles les donnent au curé de Notre Dame qui les met en attente dans l’église des Incurables (qui n’existe plus) son Eglise étant très endommagée. Une fois l’église Notre Dame restaurée, on transporte le Grand Christ dans une chapelle latérale après l’avoir restauré et repeint.
1806 : Les Visitandines peuvent revenir à Chambéry dans leur Monastère, celui-ci étant devenu le Lycée Vaugelas, tenu par des Jésuites. Elles finissent par s’installer à Lémenc dans l’ancien Couvent des Feuillants. Elles désirent reprendre le Christ, mais le Curé de Notre Dame fait des difficultés. Elles montrent alors l’acte de vente du sculpteur et le Christ leur est rendu. Il est installé dans un hall à colonnes qui sert de cloître le 21 décembre 1830. Posé le 24 décembre, il est béni le 26 par l’ Évêque de Nancy, Mgr Jeanson, qui applique 300 jours d’indulgence à la récitation de 5 Pater et Ave.

Durant sa vie de religieuse, Sœur Marie-Marthe Chambon (1863-1907) a vénéré cette Croix.

 1903 : Epoque des inventaires, on craint pour le Christ. On le démonte et le cache à Modane dans la famille Suiffet. Il est rendu à la Communauté du  monastère en 1909.

1944 : Les bombardements endommagent une partie du Couvent. La chapelle est écrasée, heureusement le Grand Christ n’y est pas. Après de longues tractations, la Communauté s’établit à Saint Pierre d’ Albigny en 1956 et la chapelle est construite pour le grand Christ, où il se trouve, comme dans un écrin pour accueillir tous ceux qui le sollicitent. En 2006, le Couvent a été dissous. Le grand Christ et les Reliques de Sœur Marie-Marthe sont transférés au monastère de Marclaz à Thonon les Bains, sur les rives du Lac Léman, où nous  vous invitons à adorer les Saintes Plaies du Christ.

 

 

CONTEMPLATION ET INVOCATION  DES SAINTES PLAIES DU SAUVEUR.

 UNE « MISSION » QUI SE CONFIRME A LA VISITATION

 L’intuition des Saints Fondateurs de la Visitation – St François de Sales (1567-1622)

« C’est aussi à nous de considérer avec les yeux du cœur, les Plaies Adorables de notre Bon Maître. Voyez comme Il invite St Thomas à porter les mains dans ses Divines Plaies pour y puiser les lumières de la Foi et les feux de l’Amour » (sermon pour le dimanche de Quasimodo).

Sainte Jeanne de Chantal (1572-1641)

« Quand je me regarde avec mes misères, au côté percé de mon Rédempteur, j’espère le ciel, car je me vois là-dedans comme un misérable gueux à la porte d’un Seigneur et je me tiens là pour l’exercice de sa miséricorde ». « J’ai toujours cru qu’en la personne des pauvres, j’essuie les Plaies de Jésus-Christ«  (Vie de Ste Chantal).

 La Révélation du Sacré-Coeur à une Visitandine de Paray-le-Monial. Sainte Marguerite-Marie (1647-1690)

« Jésus-Christ, mon doux Maître, se présenta à moi, tout éclatant de Gloire, avec ses cinq Plaies brillantes comme cinq soleils. Et  de cette Sacrée Humanité, sortaient des flammes de toute part, mais surtout de son Adorable poitrine qui ressemblait à une fournaise, et s’étant ouverte, me découvrit son tout aimant et tout aimable Cœur qui était la vive Source de ces flammes.

 La mission des Saintes Plaies : Le témoignage et l’expérience mystique de Sœur Marie-Marthe Chambon (1841-1907)

Notre Seigneur disait à Sœur Marie-Marthe, visitandine de Chambéry, « je suis content de vous voir honorer mes  Saintes Plaies. Je puis maintenant déverser plus largement les fruits de ma Rédemption.. Vos monastères attirent les grâces de Dieu sur les diocèses où ils se trouvent. Quand vous offrez à mon Père mes Saintes Plaies, je vous regarde comme tendant les mains au ciel pour avoir des grâces. En vérité, cette prière n’est pas de la terre mais du ciel, elle peut tout obtenir. Vous êtes bienheureuses, vous à qui j’ai appris la prière qui me désarme : Mon Jésus, pardon et miséricorde par les mérites de vos Saintes Plaies.